Pascal Enault et Jean-Yves Pierre n'ont pas perdu leur temps. Moins de quatre ans après avoir quitté Stalaven, l'ex-directeur administratif et financier et l'ex-directeur commercial et marketing du traiteur costarmoricain sont aujourd'hui à la tête d'un petit groupe industriel dans l'univers des crêpes et galettes artisanales.
Un vrai projet d'entreprise
Construite autour de la reprise de la Galette de Broons en 2013 dans les Côtes-d'Armor, un an après leur départ, l'entreprise s'appuie désormais sur deux autres ateliers de production à Alençon (61) et Angers (49). « Nous avions élaboré un véritable projet d'entreprise à reprendre dans le secteur agroalimentaire et autour des principes simples d'ultra-fraîcheur, de proximité et de qualité. Quand nous avons appris que cette PME a Broons était à vendre, nous n'avons pas hésité car le potentiel commercial était là ».
Un travail sur la production
Dirigée par Corinne Garnier, aujourd'hui à la tête du Relais Breton à Taden, l'entreprise réalisait à l'époque 900.000 euros de chiffre d'affaires. « Un travail important sur le commerce avait été réalisé notamment pour convaincre les GMS sur le bassin de Dinan et Rennes de référencer les produits. Notre premier travail a été d'optimiser la partie production en investissant notamment dans des équipements de fabrication et de conditionnement pour près de 400.000 euros. Nous avons également revu le logo et la communication pour apporter un peu de fraîcheur en linéaires ».
Proximité et fraîcheur
La stratégie de professionnalisation de la petite crêperie artisanale porte ses fruits, le site costarmoricain affichant désormais un chiffre d'affaires de 1,2 million d'euros. « Rapidement, la zone de chalandise s'est agrandie à l'Est. Toutefois, en allongeant les durées de livraison, nous perdions en proximité et en fraîcheur. Il était nécessaire de s'implanter ailleurs ». Alençon est le premier étage de la fusée imaginée par Jean-Yves Pierre et Pascal Enault. « Début 2015, nous avons transféré une partie de nos volumes dans un nouvel atelier. Le business a rapidement pris pour servir les zones du Mans et de Flers ». Près d'un million d'euros est investi dans cette nouvelle unité, qui affiche déjà, un an après sa création un chiffre d'affaires dépassant 600.000 euros.
Coller au tissu local
Conscient du potentiel de leur offre et de la pertinence de leur positionnement commercial, les deux associés, rejoints au capital à hauteur de 10 % par leur directeur commercial Jean-Marc Larhant, décident de pousser encore plus loin du côté d'Angers. « Comme pour Alençon, avec La Galette d'Alençon, une marque spécifique pour coller au tissu local a été créée. Nous l'avons baptisé La Galette du Val de Loire. Hors véhicule, c'est plus de 500.000 euros d'investissement ». Avec près de 200.000 crêpes et galettes qui sortent chaque semaine de ses ateliers, le groupe « Galette de Broons » lorgne désormais du côté de Paris.
Croissance à l'Est
« Avec nos bases avancées, nous disposons d'une réactivité plus forte pour intéresser des enseignes franciliennes comme Monoprix. Nous avons conscience, vue la concurrence forte à l'Ouest de Broons, que notre croissance s'effectuera par là-bas ».